ECRIRE PAR DESSUS TOUT.

Poésie, Musique, Peinture, Art

posté le 05-02-2016 à 00:32:43

Lorsque mes mots écrits

 

Lorsque mes mots écrits



De vivre l'interdit la vie me le dit tant
Que j'exprimais mes jours en de pauvres rumeurs
Et cela est un mon nom et cela compte l'heure
A l'aube d'autrefois dont s'enfuit le pourtant !

J'ai – parmi bien des lieux – évoqué mon voyage
Et même là, couché, je ne suis qu'un présage
Avec en illusion une bouche divine
Et qui voudrait, de moi, tout ce que l'on devine !

Mais sur l'étang blessé des oiseaux imprudents
Lorsque le nénuphar prend sa fleur et s'invente
Comme l'on écrirait : « Il n'est rien qu'un dedans »
Lorsque l'oiseau blessé, par tous les vents, s'évente

Et qu'à l'ombre de tout l'on n'est jamais personne
En sa propre folie déposée d'irraison
Lorsque avec un sourire il est un glas qui sonne
Et du ciel – ici bas – plus le moindre horizon !

Alors... Je t'aime... Et l'heure est un compte à rebours
Lorsque s'en vient la nuit sur mon propre faubourg
Lorsque d'aimer la vie l'on finit par se taire
Lorsque mes mots écrits seront un jour... en terre !

Alain Girard

Le 5 02 2016

 


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posté le 04-02-2016 à 22:34:52

C'est à peine si j'ose!



Chant JULIAN RENAN

texte ALAIN GIRARD




peinture perso




http://www.aht.li/1996774/CestApeineSiJose_JulianRenan.mp3
 
 
faites un copier-coller de cette adresse
pour écouter cette chanson...

C'est à peine si j'ose



Et puis le saxe à mort crache un solo d’enfer !
Je me retiens au vent de l’illégalité.
La boite pue l’alcool. Un vieux con éventé
Me crache son pognon sous le nez ! Faut s’y faire !

Quand je savais la mort, j’aurai du la garder !
Une fille aux gros seins pleurniche sur son sort.
Je me retiens au vent d’un impossible essor,
Et puis la guitare offre un écho attardé !

Dans la brûlure étrange, aux couleurs mensongères
Des spots élaborés je me souviens d’ailleurs :
Un vieux créneau de vie bourgeonnant de frayeur
Dont j’ai sculpté – en moi – l’étreinte passagère !

Le demi-clos de tout n’est qu’improbable rêve !
Et le saxe reprend sa gueulante d’acier ;
Le vieux con, dans son coin, est totalement scier
Par l’alcool et le bruit. Je m’en fous bien qu’il crève !

Dans les chiottes dorées, pas une éclaboussure
Et pas le moindre sang d’une aiguille perdue !
On snif ! Et le trait blanc est corde de pendu
A la gueule du monde où plus rien n’est censure !

J’entends le cri surfait de l’aube en overdose
Et les poubelles crient aux camions détritus .
Le saxo s’est éteint ! C’est fou ce que l’on tue !
Le matin dit la vie… C’est à peine si j’ose !


merci

Alain Girard

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Commentaires

 

1. Bellatrix  le 05-02-2016 à 00:00:06  (site)

Les mots scandent un tempo d'enfer cette fois-ci..au diapason du saxe...même sans le son acoustique..le rythme saccadé des mots nous traverse le corps...sourire...
J'ai pris note du lien pour écouter cette chanson.

Bonne nuit à vous.

Merci.

2. alain_girard  le 05-02-2016 à 00:44:10  (site)

Tempo était le nom de mon chien, un Labrador magnifique d'affection et qui m'a quitté le 19 août 2015... depuis j'essaie de trouver une autre vie... mais n'est pas encore réussi... outre l'Ecriture...

Merci à Vous.

Alain

 
 
 
posté le 04-02-2016 à 21:13:32

Rondel pour Bellatrix




Rondel pour Bellatrix





Au pied de votre tour je chante, mon Amie
Pour votre doux regard et votre cœur ouvert !
Ecoutez-vous ma voix, aimerez-vous mes vers ?
Êtes-vous encor là, êtes-vous endormie ?

Ô que rien, non jamais, ne fut une infamie
Lorsque vos yeux me voient, moi le simple trouvère
Au pied de votre tour je chante, mon Amie
Pour votre doux regard et votre cœur ouvert !


Vous parfumez mon cœur dont je suis l'ennemi
Même la nuit voilée comme sur l'univers
Vos beaux yeux étourdis et si bleus et si verts
M'ont conduit près de vous, en un rien d'alchimie
Au pied de votre tour je chante, mon Amie !


Alain Girard

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Commentaires

 

1. Bellatrix  le 04-02-2016 à 22:30:30  (site)

...Merci...Vos vers me plaisent infiniment.
En ai les yeux embués d'émotion..dans ces conditions, je ne parviens pas à formuler quoi que ce soit de cohérent.

Reviendrai plus tard.

Merci à vous.

2. alain_girard  le 04-02-2016 à 23:24:09  (site)

Connaissez vous ce livre de Gilber Cesbron:

Il est plus tard que tu ne penses?

Amitiés

Alain

3. Bellatrix  le 04-02-2016 à 23:51:35  (site)

Je connais l'auteur..enfin j'ai lu des livres de lui.
Un peu trop calotin à mon goût. Confit de religiosité.
Ai lu le fameux "Chien sans collier" et d'autres dont je me souviens vaguement.
"Il est plus tard que tu ne penses", le thème tourne autour de l'euthanasie, me semble-t-il?
Thème qui renvoie un écho en vous pour une raison particulière?

4. alain_girard  le 05-02-2016 à 00:39:22  (site)

En effet, je crois que l'on choisit la fin de sa vie...

Alain

5. Bellatrix  le 05-02-2016 à 08:41:35  (site)

Bonjour Alain.

Je le crois aussi, dans le sens, qu'on meurt comme on a vécu.
Sauf facéties cruelles du destin.

6. Bellatrix  le 05-02-2016 à 08:53:18  (site)

Je ne sais si vous avez lu "Lettre à D. Histoire d'un amour" ?
Un livre écrit par André Gorz (philosophe et journaliste français/ 1923- 2007), une ode à Dorine, son épouse, atteinte d'une grave maladie.
Une pure merveille.
Ils ont décidé de mettre fin à leur vie, d'un commun accord, en septembre 2007.
Et mis fin à leur longue vie commune par la même occasion.
Lumineux vendredi à vous.

 
 
 
posté le 04-02-2016 à 18:40:52

Mieux qu'ici bas.

 
 
Mieux qu'ici bas.



Isabelle Boulay enfant



Alain Girard
 


Commentaires

 

1. Bellatrix  le 04-02-2016 à 19:19:49  (site)

Merci pour la découverte.
Je ne connais pas tout le répertoire d'Isabelle Boulay. Belle chanson empreinte de nostalgie.
J'aime bien le timbre de voix proche de la fêlure.

2. alain_girard  le 04-02-2016 à 20:00:30  (site)

Pour moi, c'est une Grande Dame de la chanson... Je la trouve bouleversante!!!
Dans cette chanson comme dans tant d'autres...
Amitiés
Alain

3. Bellatrix  le 04-02-2016 à 20:13:49  (site)

Je le pense aussi. J'aime son authenticité, sa sensibilité et le timbre si particulier de sa voix.

 
 
 
posté le 03-02-2016 à 16:59:54

Étrange clarté.



Étrange clarté.

Rondel

 

 

 

 photo perso

 

 L’ombre s’illumina d’une clarté étrange 
A la route du temps où je m’étais assis 
Entre l’ailleurs éteint et la lumière ici 
Elle apparut ainsi que je crus voir un ange ! 


Les étoiles des jours nous offrent des louanges
Dont j’avais mal appris les gestes adoucis,
L’ombre s’illumina d’une clarté étrange
A la route du temps où je m’étais assis !

Et les sentiers, les fleurs, la douceur des mésanges
Lui offraient des parfums que le cœur apprécie,
Tout était quelque part telle une prophétie
Et le ciel m’éblouit de ses teintes oranges,
L’ombre s’illumina d’une clarté étrange !




Alain Girard


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Commentaires

 

1. Bellatrix  le 04-02-2016 à 19:10:28  (site)

Etrange clarté qui brille de mille feux grâce à la musicalité de votre écriture.
Bonne fin de soirée à vous.

2. alain_girard  le 04-02-2016 à 19:57:44  (site)

Merci Bellatrix de votre présence!
Ce texte est un "Rondel".
C'est une forme de poème qui doit répondre
à certaines règles inventées par les poètes du moyen-âge. (je vous passe les détails).
Mais la base est un texte d'amour et c'est la forme qui donne sa musicalité!
Les troubadours et les trouvères en écrivaient pour leur "Damoiselle"!
...
Amitiés
Alain

3. Bellatrix  le 04-02-2016 à 20:09:49  (site)

Oui, je sais. L'Amour courtois.
Merci beaucoup pour l'explication.
De manière générale, la forme trop académique me rebute un peu mais là, non!
C'est dû.. je pense à cette belle musicalité et fluidité du poème qui coule comme doux clapotis.
Cela résonne agréablement à l'oreille.
Merci à vous.

4. alain_girard  le 04-02-2016 à 21:01:22  (site)

Cela explique mon prochain post.
J'espère qu'il vous plaira...

Amitiés
Alain

 
 
 
posté le 03-02-2016 à 02:18:32

Que m'importe la photo du jour

Que m'importe la photo du jour....





Il eut été préférable que ce soit
un....

Texte: 

Alain Girard

Un joli cul.

Octosyllabes

Toute la nuit sans équivoque
J'ai tout simplement quémandé,
Plongées les deux mains dans mon froc,
Un lien qui me ferait bander !

J'avais juste besoin d'amour,
De téter des seins inconnus,
Non pas que l'on me dit :  « toujours »
Mais étreindre une brune nue !

A toute chose, tout se prête
Et voici que, là, sous mes yeux
Un joli cul que rien n'arrête
Ouvrit la verve d'un prie-dieu !

L'image n'était pas vilaine,
Loin de-là, croyez-en mon goût,
Le Web offre de belles plaines
Alors, moi, je tirai mon cou !

Dans la nuit brune ou le matin
Le ciel expulse mes pensées
A peine en vie, à peine éteint
Je n'avais plus qu'un mot : Assez !


Alain Girard

Copyright.


 


 


Commentaires

 

1. Bellatrix  le 03-02-2016 à 13:49:59  (site)

Bigre! J'en reste coite d'admiration devant tant d'acrobatie.
Celle de faire virevolter, avec brio, les mots avec adresse et humour. Un ballet aérien pour exprimer (expulser?) le florilège d'émotions qui nous étreint (parfois contradictoires) liées à certaines pensées et émotions.
Les faire éclater comme bulles irisées de champagne..
Merci infiniment pour vos mots déposés sur mon espace. Ils sont source pour moi d'un émerveillement dont je ne lasse pas.
Très bon mercredi à vous.

 
 
 
posté le 02-02-2016 à 22:54:15

À Marie

 
 
 
 
 À Marie
 
 
 
 
 

 



Si tu savais, mon cœur, l'amour que j'ai pour Toi
Depuis tant de saisons parfumées de tes rêves
Lorsque l'on s'endormait tous les deux sous ton toit
Lorsque, fébrilement, nos corps se dessinaient
L'un à l'autre, la vie dont un Enfant renaît
Comme l'ivresse bleue parfumée de ta sève !

Si Tu savais
Si Tu savais
Si Tu savais


Là où je vais !!!

Alain Girard

Le 02 02 2016


 



 


 
 
posté le 02-02-2016 à 21:43:16

Lorsque la nuit ne veut



Lorsque la nuit ne veut








Je pense des mots blancs, je les sens imprécis
Comme en mes nuits brumées, je présume, indécis,
Le tendre et puis le doux d'une caresse étrange
Un geste que l'amour évoquerait d'un ange
Une main sur mon corps qui réchauffa mon âme
Un instant de bonheur au bonheur d'une femme !

Parmi les Cieux grimés mon ombre s’exagère
Et mon pas s'atrophie quand ainsi, partout, j'erre
Avec mon dévolu, mes cicatrices blêmes
Pour, peut-être avoir dit, bien trop souvent : « je t'aime »
A quelques doux regards qui fuirent au lointain
Lorsque la nuit ne veut... Il n'est pas de matin !

Je pense des mots noirs au destin de ma vie,
Des mots de petit jour et qui n'ont plus d'envie
Lorsque sur l'horizon écartelé d'outrages,
Lorsque je ne sais plus si l'amour est en rage
Où s'il veut me suspendre à l'arbre des blessures
Je ne sais plus les mots... Plus rien ne me rassure !

Alors pour m'étonner une dernière fois
Comme l'on dit, à Dieu, « reconnais-tu ma foi ? »
J'élague, en mon lieu-dit, le soupçon d'un soupir
Qui serait à la fois tant le bon que le pire
Et je demeure entier de mots noirs, de mots blancs
Sans plus le moindre aspect, sans plus le moindre élan !


Alain Girard

Le 2 02 2016

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Dépôt SACEM au nom de : SARAH et LUCIE GIRARD

 

 

 

 


 
 
posté le 02-02-2016 à 17:59:43

Ida Presti-Alexandre Lagoya


 

 

 

Ida Presti-Alexandre Lagoya 

 
 

Alain Girard


 


 
 
posté le 31-01-2016 à 21:54:18

Parmi toutes les femmes



Parmi toutes les femmes






Parmi toutes les femmes que j'ai rencontrées
Sur les routes du vent et mon cœur à la main
Lorsqu'à ne plus savoir qu'elle fut ma contrée
J'écrivais, j'écrivais, de l'amour, le plaisir
Et de la volupté le tendre, le désir
Comme l'on va chercher un tout petit chemin !

 

« Un jour d'épaule nue » Un jour en son extrême
Et même fatigué je les aimais quand même
Où leurs yeux me disaient : «  Tu es ce que je fus !»
Alors, tout doucement, dans le soir de mes nuits
Lorsque les ouragans de mes rêves sans nom
S'effacent par milliers et par milliers l'affût
Comme un cerf aux aboie, comme un geste d'ennui
Comme il n'est – ici-bas – plus le moindre prénom
Je regarde le temps qui s'inscrit à l'horloge
En ma piètre demeure... Et c'est là que... Je loge !


* Louis Aragon

Alain girard

Le 31 01 2016

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Commentaires

 

1. fanfan76  le 01-02-2016 à 22:22:05  (site)

Bonsoir Alain, un bel hommage pour les femmes, magnifique poème d'Aragon, merci Alain.
Mes amitiés, fanfan

 
 
 
 

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